4. Les filières de Beauxbâtons

Les classicistes sont les intellos de la sorcellerie francophone : leur domaine d’étude est purement cérébral, portant sur l’histoire, la littérature, les langues et la philosophie du monde magique. Sortis de l’école, leur grande culture générale leur permet d’occuper des positions aussi variées que juriste, historien, journaliste, traducteur, etc.

Les hylomorphistes sont passés maîtres dans l’art de manipuler la matière : leur magie est la plus tangible, la plus concrète, qui consiste à jouer avec les éléments qui constituent les choses animées ou inanimées pour en modifier la composition. Ce sont des experts en métamorphoses et en potions, et leur capacité à reconstituer la substance détruite en fait des médecins très recherchés.

Les illusionnistes se concentrent sur l’étude des sorts d’envoûtement et d’enchantement : contrairement aux hylomorphistes, ils n’utilisent pas la magie pour modifier les choses en profondeur, mais simplement pour leur donner un aspect ou un comportement qui n’est pas le leur. C’est ainsi qu’ils peuvent faire danser la conga à une théière, se rendre quasi-invisibles grâce à un sort de délusion ou créer des potions capables d’induire leur buveur dans un état d’euphorie.

La filière naturaliste regroupe les jeunes sorciers qui se sentent plus à l’aise au sein de la Nature que parmi leurs semblables. Que ce soit l’amour des animaux ou une fascination pour la flore (ou les deux), leur dada, c’est la vie sauvage. Magizoologistes et botanistes en tout genre sortent de leurs rangs, mais ils ont également des compétences en magie élémentaire (manipulation du vent, de la foudre, etc.).

Les effectifs des palladistes rassemblent les étudiants les plus physiquement affûtés, les plus volontaires ou les plus agressifs – ou les trois à la fois – de Beauxbâtons. Magie d’autodéfense et contre-malédictions constituent le gros de leur enseignement, ce qui les met à la pointe du combat contre la magie noire au sortir de l’école. Ils deviennent policiers, duellistes, gardiens ou briseurs de sorts.

Les prémonitationnistes sont les moins nombreux et les plus discrets des élèves de Beauxbâtons. Leurs cours portent sur la divination sous toutes ses formes – et, plus important encore, sur l’utilisation éthique qu’il convient de faire de leurs redoutables pouvoirs. Leurs études finies, beaucoup deviennent pronostiqueurs en tout genre, que ce soit pour le ministère, la météo ou des particuliers, mais leurs dons de perception leur ouvrent une infinité de portes.