Magiquement suspendue à des kilomètres à la verticale au-dessus de la Vallée de la Loire, l’envoûtante cité de Saint-Ange-la-Faye est une des merveilles du Monde Magique. Ses allées fleuries et ses superbes hôtels de style magique-rococo se sont agglomérés au XVIIIème autour du Palais Royarqual nouvellement construit sur un caprice de Similien II le Frivole. Si le palais est aujourd’hui inoccupé, la ville continue d’accueillir entre ses murs célestes la plus grande concentration de sorciers de France, loin devant Paris.

Si vous êtes un Moldu et que vous regardez la fontaine Wallace qui orne la rue de Furstemberg, dans Saint-Germain-des-Prés, vous ne verrez qu’un joli élément de décor. Si vous êtes un sorcier, vous y trouverez en prime une porte d’entrée vers le ministère des Affaires Magiques, l’institution chargée de diriger les magiciens français. Tout aussi tentaculaire que son équivalent londonien, il ne se répartit pas sur différents niveaux, mais est décomposé en plusieurs sections nommées d’après des enchanteurs célèbres ; on passe de l’une à l’autre en empruntant un mini-tram magique. Le caractère résolument républicain du ministère se reflète dans son style néo-industriel et sa décoration art-déco.

Niché sur les contreforts des Pyrénées, le palais de Beauxbâtons accueille l’une des écoles de magie les plus prestigieuses du Monde. Cet édifice enchanteur est entouré de jardins réputés pour leur beauté à couper le souffle et leurs vertus régénératrices, ainsi que pour ses fontaines magiques alimentées par les torrents des montagnes alentours. Le campus a connu diverses extensions depuis sa création au XIIIème siècle, ce qui fait que des bâtiments de tous les styles se côtoient – mais toujours avec grâce et raffinement.

La position de Bruxelles à la croisée des mondes germanique et latin lui a toujours valu d’être un lieu attractif pour les sorciers d’Europe de l’ouest, et c’est ainsi que l’existence du quartier magiquement protégé de Vînave d’Macralle y est attestée depuis le XIIIème siècle au moins ; se développant lentement au fil des siècles, il finit par accueillir l’un des plus grands marchés enchantés du continent, avec des boutiques aussi célèbres que l’Herboristerie Ambulante, la Librairie Fantôme de messire van Geest ou la Fabrique de Balai Bisardente. En 1830, y fut ajouté une grande tour invisible destinée à abriter les bureaux du ministère de la magie Belge tout nouvellement créé.

Au Vème siècle, fuyant les conflits religieux, le conseil des Druides de Bretagne décida de cacher aux yeux des Moldus la grande ville de Ker-Is, située en baie de Douarnenez. Ils créèrent une tempête artificielle qui servit à faire croire à son engloutissement, et ils expédièrent Ker-Is sous les flots, protégée par un dôme enchanté. On accède à la ville grâce à un complexe réseau de portoloins. Réputée pour la beauté de son architecture et ses vues sous-marines à couper le souffle, Ker-Is accueille une bonne partie des sorciers bretons, mais aussi une grosse communauté de sirènes, ainsi que le cercle de menhirs qui sert encore de lieu de réunion aux Druides du conseil.

Tassé dans les monts d’Auvergne, le village de la Butte-aux-Gnomes fait partie de ces petites localités qui ont servi de point de rassemblement aux sorciers après la signature de Statut International du Secret Magique. Aujourd’hui, les enchanteurs y représentent un peu moins de la moitié des habitants, et le village accueille chaque automne la Foire du Grimoire Farfelu.

Situé en Champagne, le village qui a donné son nom à la famille royarquale n’est pas exclusivement peuplé de sorciers ; cependant, depuis le Moyen-Âge, ceux-ci ont toujours constitué une belle part de la population, et il est aujourd’hui le centre de réunion des membres de l’Alliance Royarquiste qui soutiennent Théophraste. On peut encore y contempler Castel-Loufoque, le petit château qui était la demeure originale des souverains.

Perché au sommet des Alpes occidentales, Montestegrato est un gros bourg uniquement habité par des sorciers. Construit tout en échelons, il tient grâce à la magie sur les pentes d’un pic escarpé à l’intérieur duquel se trouvent les grottes qui accueillent les halls chaleureux du ministère de la magie Savoyard. La beauté de ses chalets magiques et des montagnes environnantes font du village une destination touristique très prisée surtout à Noël, période à laquelle il accueille chaque année les Championnats d’Hiver des Sorciers, où l’on pratique des disciplines telles que le lancer de boules de neige enchantées, le patin à glace volant ou le broomsurfing sur neige.

Fondé en 1764 sur injonction royarquale, le petite village lozérien d’Hersent a été créé pour servir à la fois de refuge et de prison aux loups-garous de France. L’objectif ne fut que partiellement atteint, car un grand nombre d’entre eux refusa tout net de venir y habiter ; cependant, après quelques heurts avec les Moldus du coin (qui aboutirent à la fameuse légende de la « Bête du Gévaudan »), ceux des lycanthropes qui s’étaient installés à Hersent parvinrent à créer une petite communauté stable et autarcique qui prospère encore aujourd’hui. Evidemment, très rares sont les non-garous à oser s’aventurer dans le village, malgré ses beaux bâtiments gothiques et ses parterres fleuris – et à ceux qui s’y risquent, on recommande de bien se claquemurer les nuits de pleine-lune !

Le Pays du Rhin est une nation magique qui regroupe les êtres enchantés, principalement de langue germanique, mais aussi francophones, vivant dans la vallée éponyme. Cela inclut des sorciers, mais aussi toutes sortes de créatures intelligentes, notamment les fameuses Naïades qui peuplent les rives du fleuve. C’est l’une de ces créatures altruistes et riantes, Loreley, qui dirige le pays depuis des siècles. Sa capitale est Nibelungstadt, une immense grotte dissimulée loin sous le massif de l’Eifel. Eclairée par des lucioles enchantées, elle accueille de magnifiques demeures troglodytes taillées dans la roche et de superbes statues d’eau ensorcelée. Une caverne annexe accueille une réserve de dragons Rouges Rhénans.

La prison des sorciers français n’est pas gardée par des Détraqueurs, mais par une confrérie d’illusionnistes incroyablement talentueux nommés les Morceleurs, chargés de briser l’esprit des prisonniers récalcitrants ou des criminels les plus graves. La prison prend la forme d’une forêt enchantée, sombre et touffue, où les ronces forment des murs et où les arbres profèrent des menaces aux détenus. Les Morceleurs en modifient sans cesse la disposition, faisant de la forêt un labyrinthe dont il est impossible de sortir. Si un prisonnier tente de s’en échapper, il sera rendu fou à force de tourner dans ce dédale sans fin.